vendredi 1 février 2008

AgoraVox : le lycée du bon sens

Tout parent responsable se doit de créer un environnement favorable à la réussite de ses enfants. Demander à nos enfants d’investir une partie de leur énergie quotidienne dans les transports longs, c’est un gaspillage qui peut hypothéquer leur réussite scolaire. Aussi suis-je un papa de tout cœur avec eux !

Pour de répondre aux besoins, en matière de lycée public, des 145 000 habitants des quartiers Nord-Est de Marseille, d’Allauch et de Plan-de-Cuques, une cinquantaine d’associations, réparties en Parents d’Elèves et en Comités d’intérêt de quartier, créent en 2005 le Collectif pour le lycée à Enco-de-Botte.

Aujourd’hui, celui-ci demande à la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur de saisir l’opportunité offerte par un terrain, situé au sein d’une zone privée de lycée public, au croisement de trois arrondissements marseillais (11, 12 et 13) et de la ville d’Allauch. Laquelle s’est engagée à l’acheter pour le rétrocéder gratuitement au conseil régional. Sur ce terrain, bénéficiant d’équipements sportifs préexistants, les sondages réalisés pour s’assurer de la qualité du sous-sol donnèrent des résultats satisfaisants. Ce choix permettrait de désengorger les lycées Artaud et Diderot, en les soulageant des 40 % d’élèves allausiens du lycée Artaud. Il éviterait aux jeunes des quartiers Nord-Est de Marseille trois heures de trajet A/R jour pour rejoindre un lycée éloigné de 10 km.

Cependant, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur projette la construction de ce lycée sur le terrain de St-Mitre, 13e arrondissement de Marseille, déjà doté de deux lycées publics de 3000 places pour les filières techno, générales et professionnelles complétés par de nombreux lycées privés conventionnés. Ce terrain se situe à 600 m du lycée Artaud et à 2600 m du lycée Diderot.

Lundi 17 décembre à 18h, fort des 7000 signatures recueillies au sein de sa pétition, le Collectif avait convié des représentants élus de la République, députés, conseillers généraux, maires, toutes couleurs politiques confondues. Ils ont tous réaffirmé leur soutien au projet d’Enco de Botte. Comment pourrait-il en être autrement ? Une simple vue aérienne de la zone laissait apparaître sans équivoque possible le désert lycéen de l’Est marseillais.

Pour le collectif, le bon sens dicte une solution simple et économe : l’implantation du lycée à Enco de Botte libérerait le terrain de St-Mitre pour la construction d’un collège, et satisferait la population de part et d’autre, tout en rééquilibrant l’offre pédagogique. En fait, un seul projet suffirait, alors, pour répondre à l’attente des populations des 11, 12, 13 et 14e arrondissements de Marseille, d’Allauch et de Plan-de-Cuques, et éviterait, en ces temps difficiles, au contribuable régional des milliards d’euros supplémentaires, pour financer d’ici peu, la construction d’un 4e établissement.

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=35257